Quelque 68 pour cent des personnes sondées ont déclaré avoir magasiné sur un site Web hébergé dans un pays autre que le Canada. De ce nombre, 72 pour cent ont indiqué avoir acheté à l’étranger, car ils n’avaient pas trouvé ce qu’ils cherchaient chez un détaillant canadien, tandis que 59 pour cent ont plaidé des prix plus bas.
Il est minuit moins une pour les détaillants canadiens qui tardent toujours à se doter d’un solide site d’achats en ligne et ils n’auront peut-être pas l’occasion de se rattraper s’ils n’agissent pas, conclut-on dans un récent sondage sur le magasinage en ligne.
Le coup de sonde, conduit par la firme américaine Forrester Research et financé en partie par Postes Canada et le site shop.ca, a été mené auprès de 1103 Canadiens férus d’achats en ligne.
Ce sondage révèle également que les détaillants américains constituent une menace de plus en plus présente et risquent d’attirer les revenus du Web qu’auraient pu engranger les entreprises locales.
«Aux yeux du consommateur, les inconvénients qu’il pouvait y avoir à se procurer des produits auprès d’un détaillant américain plutôt que canadien tendent à diminuer. Les entreprises canadiennes devraient se réveiller», indique-t-on dans le rapport.
«Les consommateurs canadiens n’auront pas de mal à tourner le dos à un détaillant local au profit d’une entreprise américaine s’il s’avérait qu’ils pouvaient faire des économies», poursuit-on.
Environ 25 pour cent des achats en ligne que font les Canadiens transitent déjà via des sites Web étrangers, selon Forrester Research. Les données démontrant que le nombre croissant d’acheteurs virtuel indiquent également qu’ils se sentent de plus en plus à l’aise avec l’idée d’acheter à l’international.
Bien qu’il ne soit pas toujours simple de se tourner vers les détaillants étrangers en raison de frais de livraison parfois élevés et de problèmes à la douane, plusieurs consommateurs préfèrent encore ce genre de casse-tête que de faire leurs emplettes virtuelles auprès de détaillants canadiens.
Le tiers des consommateurs interrogés ont indiqué être prêts à magasiner sur des sites étrangers, et ce, même si leur facture pourrait s’en trouver plus salée.
Un autre 17 pour cent a mentionné avoir recours à des amis ou des collègues aux États-Unis, ou encore à une boîte postale de l’autre côté de la frontière, pour expédier leurs achats et ainsi profiter des meilleures offres.
Les consommateurs fréquentant les sites de détaillants canadiens se plaignent principalement des frais de livraison, jugés trop élevés. 68 pour cent de ceux interrogés les ont jugés trop importants.
Le sondage comporte une marge d’erreur de 2,95 points de pourcentage, 19 fois sur 20.